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Envoyé par Choco
Ce qui m'amène à toi, jauni ; tu as l'air de considérer le fait qu'on puisse être heureux en regardant TF1 et la téléréalité comme "un problème". (Lis correctement la suite avant de réagir juste sur ça.) De mon côté, je vois ça comme des gens qui ont un vécu et un conditionnement différent, qui ont donc bien sûr des attentes différentes de la vie, et je suis heureux si ils sont heureux comme ça. Doux équilibre des choses.
Je dis "Un problème" car tu envies cette situation que tu trouves "simple" et dont tu aimerais pouvoir te contenter. Or, ça ne correspond pas à toi, ton conditionnement, ton vécu ; pourquoi bon sang dès lors te faire une telle projection dans leur vie.
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Tu crois que je me force à cogiter et à voir des agencements de concepts?
Quand je me pose une question, (ou quand je vois qu'un truc cloche, ce qui induit un questionnnement), j'ai un tas d'éléments de réflexion qui me viennent à l'esprit, et cet assemblage forme une opinion.
Parce que la différence, elle est visible, elle est palpable. Je sas très bien que je ne suis pas normal, et que j'entrerai plus difficilement que la plupart dans une CZ sociale. D'ailleurs je crois que je n'ai jamais été dans une CZ intellectuelle, où je me suis dit "je suis comme tout le monde, ça ne risque pas de partir en couille si je l'ouvre".
Le concept de normalité? Tu peux le nier, mais les gars qui font des films en font leur business. Un film doit s'adresser à un max de personnes, et ressembler à son audience (mirroring).
C'est pourquoi le héros de blockbuster est toujours un couillon qui a de la chance.
6 Tricks Movies Use to Make Sure You Root for the Right Guy | Cracked.com
"So is the idea that the people who enjoy stuffy, intelligent, ivory tower entertainment like operas and classical music are the enemy? Because that means they're not like us, the Joe Sixpack movie-goer?"
Et le méchant écoute de la musique classique, il va à l'opéra, il a des goûts sophistiqués, c'est un aristocrate, c'est un génie super intelligent, il n'aime pas les chiens, il n'a pas des idées politiquement correctes (ou qui sortent juste des sentiers battus)...
Déjà , j'ai 3 points de méchant à dedans: musique, chiens, opinions.
Et Les gens que je rencontre n'ont pas beaucoup de points, surtout pas 3 en même temps.
La différence, oui. Mais quitte à être différent, autant être du bon côté de la barrière et pouvoir pointer du doigt les autres.
Citation:
Elle n'est ni meilleure ni moins bien que la tienne, elle est simplement différente. Accepte le : c'est à toi de voir ce qui t'épanouis selon tes propres caractéristiques, oublie ce genre de projections inutiles.
Accepte ce dont tu as besoin plutôt que de remettre perpétuellement ça en question.
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Si t'es cul-de-jatte ou paraplégique, est-ce que tu ne penserais pas avec regret à ce que tu aurais pu faire si tu avais des jambes,
comme tout le monde? Quand tu vois des gamins courir, des amis te dire "pas ce soir, je vais en boîte", "pas demain on a rando", quand tu entends "je vais te foutre un coup de pied au cul"?
L'idée "normale" et répandue fait dire aux gens qui n'ont rien à se reprocher que la la différence c'est bien, que c'est à cultiver, tout ça.
Non, c'est un handicap, banane.
Tiens, vendredi soir, je parlais à une HB7 que j'avais déjà croisée mais à qui je n'avais pas encore parlé en face à face. Elle m'a demandé mon prénom, je lui ai répondu que je me souviens qu'elle me l'avait déjà demandé il y a 1 mois dans un autre établissement lors de la première danse, et je lui ai ressorti ce dont on avait parlé ce jour-là (et je ne me suis pas souvenu de son prénom parce que je sature à ce niveau).
Ca ne lui disait rien du tout.
Et là , je t'assure que je me sentais comme un attardé. Différent, à côté de la plaque.
Ne pas y penser, facile à dire.
Quand tu te le rappelles régulièrement à toi-même, quand les gens autour de toi te le font remarquer ("on va l'appeler wikipédia", "c'est dingue, comment tu fais pour te souvenir de tout ça?"), tu te remets fatalement en question.
Citation:
Je serai par exemple personnellement malheureux à regarder TF1 ou de la téléréalité, je serai heureux en découvrant une nouvelle des infinies curiosités de ce monde.
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Si tu arrives à un point où tu n'es plus capable de voir et vouloir ce que tu n'as pas, dans un cadre où tu as tout ce que tu peux imaginer (puisque ton imagination est limitée par tes connaissances), ne serais-tu pas plus heureux?
J'ai ma télé LED, mon téléphone dernier cri, [s]une femme[/s] la pétasse de Sellig (cf. son sketche), mes loisirs (12h le jeu télévisé, 19h les actus people/télé réalité, 21h je vais boire un coup avec les copains avec qui je vais parler de ces émissions...), des gens à qui je vais dénoncer la corruption du monde ("ouais t'as un complot NWO", "ouais de toutes façons c'est les ricains", "de toutes façons c'est les chinois"), des gens plus cons dont je peux me moquer (télé réalité, confessions intimes...), des gens meilleurs mais que je vais traiter de pédé d'intellectuel péteux. Avec en plus un boulot routinier à blaguer avec les copains du bureau, l'émotion récurrente du foot, et chaque année les vacances à la grande motte.
Une vie bien remplie, haletante, sécurisée aussi bien intellectuellement que matériellement, pleine d'émotions, avec des découvertes régulières à la télé, des sujets de discussion partagés avec les autres personnes...
En gros, pouvoir être plus proche du Nirvãna bouddhiste, en ayant résolu le problème du désir, et donc de la souffrance. (cf. 4 nobles vérités de Bouddha)
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Pour moi, ensuite, une des clefs du bonheur est la tolérance par rapport à ces besoins différents. Quant à tes interrogations sur le sens de notre existence, je dirais que notre monde est suffisamment riche et merveilleux pour qu'on puisse consacrer nos existences à sa découverte et être comblé par une telle beauté, pourquoi s'obstiner à chercher une fin à une route lorsque empreinter celle-ci suffit déjà à nous combler?
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Tu as probablement une dualité entre l'aspect découverte, épanouissement, enrichissement personnel et l'aspect CZ, famille, positionnement social.
Tu as un monde à explorer, mais tu as aussi besoin d'un "chez moi" pour te reposer et te sentir entouré. Une maison dans laquelle retourner si la route te semble difficile, avec des gens proches qui ont de la sympathie.
Dans mon "chez moi", il n'y a presque personne. Je ne peux pas m'en contenter, je ne peux pas l'accepter sans broncher.