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Vieux 10/03/2018, 18h20
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Envoyé par Bob Leponge Voir le message
Exact, les gens ne sont plus assez mature pour prendre la responsabilité et gérer leurs émotions négatives. Et du coup, ils se déchargent sur "la société" qui doit être une "safe zone" où personne ne ressente aucune émotion négative et vive dans un petit bonheur perpétuel parce que "chaque être humain mérite d'être heureux".

Tout ça dû à la culture de la victimisation outrancière.

Et tout ça basé sur une prémisse qui me paraît fausse : on ne "mérite" pas d'être heureux. De une parce que tu demandes à une personne lambda ce qu'est le bonheur, y'a des chances de se marrer vu le manque de réflexion des gens sur ce sujet là. De deux parce que la société ne te "doit" pas le bonheur. C'est ta responsabilité de le trouver, le créer, et si tu préfère te soumettre plutôt que prendre des coups bah faut pas venir se plaindre derrière.

Le truc c'est qu'en éduquant les gens à confondre bonheur et plaisir, ils finissent par réellement penser que le bonheur s'achète, ne se construit pas ou peu, et donc qu'un tiers peut nous l'apporter (en l'occurrence la société). Et après ça se démerde pour dire que la société nous "doit" l'accès au bonheur.
Mais le problème principal reste de croire qu'un tiers peut nous l'apporter.



Sinon pour rejoindre Notic et marseye, en effet le capitalisme tel que nous le connaissons, pour assurer un maximum de profit, doit vendre un maximum, effectuer un maximum de transactions.
L'individu isolé n'a plus de relations sociales suffisamment fortes pour se passer du marché pour obtenir ce dont il a besoin. Il ne peut plus vivre à crédit (au sens - avec sa réputation, son honneur,... au sein d'une société) a contrario de l'homme modeste des années 1400 en pleine campagne, qui, quand il avait besoin de nourriture, allait demander à son voisin, au titre de la solidarité, en sa qualité de proche social, etc...

Détruire le relationnel pour n'en laisser que ce qui touche à la sphère de la consommation (consommer à plusieurs - les restos, les activités de groupe, .. - et le sexe) permet d'imposer le marché comme intermédiaire forcé entre un homme et un autre, et donc de les rendre dépendants du marché. Et là où A1 aurait accepté de débourser 10€ pour un poulet parce que son voisin A2 qui lui vend est en difficulté financière et ne tient pas à s'endetter, on a A1 qui ne sait pas qui vend quoi, qui prend le poulet le moins cher, et A2 qui s'endette parce qu'il n'arrive pas à vendre des poulets à 10€ à Monsieur tout le monde.

L'économie de marché actuelle a besoin de briser les liens sociaux pour maximiser son profit. Les seuls qu'elle "autorise" sont ceux susceptibles de favoriser la consommation (amitié et sexe), mais elle s'attaque aux valeurs de solidarité qui sont à la base le fondement des sociétés humaines.


Pour finir, ça semble partir en couille parce que dans tout ça, les gens sont de plus en plus seuls, et ont donc plus de mal à construire une image stable (et non pérenne) d'eux-même. Ainsi on se regroupe entre personnes semblables, on entretient ses croyances sans les remettre en question et quand chacun se rend compte qu'il y'a 60M de personnes dans le pays, bah il est incapable de débattre avec les autres car il n'a jamais débattu avec lui-même, il a pris ce qu'on lui proposait et qui sur le moment lui donnait du plaisir.

Pour finir, je doute qu'il soit bon que la femme et l'homme aient les mêmes pouvoirs. Culturellement les gens se construisent différemment selon leur sexe parce qu'ils n'ont pas les mêmes pouvoirs. Les femmes furent plus adeptes du soft-power parce que c'était plus dur pour elles de prendre les armes et qu'elles avaient plus de mal à encaisser une baffe, et que si elles étaient enceintes bah c'était compliqué de mener un combat physique.


Enfin, je vais parler de mon expérience, mais toutes celles avec qui j'ai couché aimaient à se sentir (et ça veut pas dire qu'elles le sont) soumise ou "inférieure" (c-a-d que je gère le truc). Pas à chaque fois, pas en permanence, mais la grande majorité du temps, et ce panel comprend une écrasante majorité de ferventes défenseures des idées féministes (égalité HF, etc...).
Loin de prétendre ainsi savoir ce qu'aiment les femmes, je pense surtout que c'est la société de marché, en ce qu'elle réprime totalement l'usage de la violence entre les individus, qui permet l'émergence d'une féminité qui exige l'égalité avec le masculin sur les points où celui ci domine, mais veut continuer à bénéficier de la place du "sexe faible" et de la protection qui en découle.

Autrement dit, si nous on se plaint pas de viol, et qu'on en est moins victime, c'est sans doute parce qu'en plus de la pression sociale la fille a conscience de son infériorité physique, à l'inverse d'un violeur, ce qui fait que nous ne nous sentons pas concernés.
Les femmes, par le fait que la violence physique soit un domaine dans lequel elles n'excellent pas, sont bien plus fortes que les hommes dans l'exercice de la violence psychologique, et bénéficie de leur élévation au rang d'objet/trophée par la société de marché (au moins des années 50 à 2010, p'tet moins maintenant jsp). Mais la justice demande des faits, ce qu'est la violence physique ; ce que n'est pas la violence psychologique.


J'écris rien sur la Fragilisation de la société (ignorance de la violence physique, fuite du débat, ..) qui a permis cette montée en puissance des droits de la Femme. J'suis pas contre, si elles ont des droits c'est qu'elles ont réussi à adapter un peu plus le monde à elles, et perso je m'en fous. Mais le droit n'est intéressant que lorsqu'il s'applique en tant que droit de fait, et si dans les faits rien ne bouge, c'est qu'elles ont pas à ce moment la capacité de défendre ce droit.
Bref, si elles peuvent pas se permettre de porter plainte pour harcèlement contre un mec qui force un petit peu mais gentiment, car elles ont une réputation à défendre et que ça se règlera mieux à l'amiable, bah j'en déduis qu'on se monte la tête pour rien dans la mesure où on apprend à ne pas forcer et à avoir un minimum d'intelligence sociale
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Dernière modification par Strayed ; 11/03/2018 à 19h15
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