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Vieux 21/01/2018, 01h22
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On approche doucement des 10 ans de thérapie alors comprendre le passé est en bonne partie défriché mais ça ne résoud que peu de choses. Le psy n'a pas encore fait le tour de tout, l'une de pistes suite à des éléments que j'avais verbalisés, est que le trauma de l'enfance a laissé en moi une partie "vivante" et une "silencieuse" car en quelque sorte tuée. Avec ça on est biens Donc il y a tout un enjeu inconscient derrière sur le à qui je montre la partie vivante, dans quelles conditions, de quelle sécurité j'ai besoin... et parfois sans faire gaffe je profite, glisse un peu dans un comportement passif et j'éteins la lumière sans faire attention, les autres voient alors quelque chose d'un peu mort. Si l'autre personne n'est pas active, je vais me répliquer sa posture passive facilement. Et si elle est trop active, je peux me sentir menacé mais là j'en arrive à mes limites d'explication (menacé par ce côté faux de certains extravertis extrêmes qui semblent avoir une immense douleur derrière, ou menacé par le côté écrasant de cette survitalité...). En gros si je me comprends moi-même, je vais avoir tendance à cacher ma partie vivante pour qu'elle ne soit pas à nouveau violentée. Et malheureusement pour les gens que j'ai croisé dans le pro et le perso, multiplier le sport m'a pas guéri pas plus que la méditation, et je doute que le théâtre fasse oublier de profondes cicatrices. Mais je retiens l'idée de l'impro pour la conversation pure

Oui j'ai déjà fait des tests aussi pour les clichés du genre quelle traits de personnalité dans l'environnement de travail etc., l'introversion sort toujours grande gagnante même si en soi j'ai quelques éléments qui peuvent me faire aller vers l'extraversion dans des contextes extrêmement limités et codifiés. Je sais que j'ai dû me construire en faisant de mes pensées intérieures un refuge, qui m'a par la suite un peu emprisonné et coupé des autres. Je le regrette mais en général les gens ont plus vite fait de le reprocher et le juger que chercher à comprendre et accompagner pour ne pas s'y enliser. J'ai rencontré une personne peu avant la fille dont je parle qui me sidère par le fait qu'elle l'accepte et l'apprécie et me protège... mais ce qui aurait pu être facile et fluide ne le sera pas puisqu'elle est en couple depuis longtemps et n'a pas osé tout faire sauter malgré sa souffrance dans cette relation (parenthèse refermée).

Pour le fameux dimanche, et bien typiquement je me suis perdu dans mes pensées ou je profitais du moment sans percuter qu'il devait y avoir des mots à poser, ou sans les trouver. Je pense que je me mettais de la pression, attendait beaucoup et avait peur d'être naturel en plus. Je devais la sentir plus passive et j'ai dû comprendre que c'était à moi de jouer un rôle plus exposé qui peut être délicat si c'est pas léger et sécurisé. Je sais pas si j'ai senti clairement ou non le malaise, mais si j'ai pas senti un climat d'aisance et de confiance c'est sûr que ça m'a pas aider à verbaliser. Peut-être que je réalisais pas aussi son besoin (n'ayant pas besoin qu'on parle sans arrêt).

Au final je sais pas trop, j'ai grandi une partie de mon enfance avec face à moi un mélange de violence / dépression / silence morbide, ce doit être inconsciemment parfois très dur pour moi de me retrouver dans une situation qui pourrait replante le même décor. Une fois tout petit je me suis cassé de chez moi en pyjama en pleine soirée pour fuir Même si consciemment j'accepte pas trop l'idée et me dit "mais non, t'as envie d'avancer avec les femmes et t'es à l'aise, tu crées facilement de la complicité taquine avec certaines, etc.", bon à force que le psy doute et doute et doute et me relève toute la violence subie (sous différets formes) que je vois capable de resurgir... c'est peut-être juste super dur si elles se ferment ou laissent transparaître un potentiel de violence (même verbal ou dans l'attitude). Quand tu as en plus regardé la mort d'un peu trop près tout devient particulier peut-être et j'aurais aimé être aidé (sauvé, réconforté, complétez au choix) plus petit... C'est peut-être ouf et théatral à dire mais j'imagine que derrière l'enjeu c'est pas juste plaire / pas plaire, avoir confiance en soi, mais dans quelle mesure je risque ma vie en prenant vie face à l'autre. Et ouais, si elle commence à pas être dans un bon mood, déjà rien que les images que ça me fait revenir je suis pas très à l'aise... Bref, c'est à moi d'avancer là-dessus je le sais et y travaille depuis des années tant bien que mal. J'ai jamais compris pourquoi on m'avait fait subir ça par moments et je trouve ça très con que ça marque autant, j'ai parfois un peu "honte" tant il semble y avoir de personnes pour qui même les pires horreurs permettent de se relever et être fort. J'ai l'impression d'être faible sur ce point (suffisamment fort pour avoir traversé plein de choses, mais faible parce que marqué). Cette faiblesse ressort parfois mais pas consciemment... ça doit être hyper rare aujourd'hui que je réalise "c'est chaud je me sens super mal je voudrais être sous terre" face à quelqu'un ou un groupe, au pire je me dis c'est hyper dérangeant, je suis pas à l'aise, et je fais avec. Mais parfois en date avec une fille, durée de couple récente ou non, je peux ressentir cette sensation physique de danger si elle y met pas du sien. J'ai besoin qu'elle soit bienveillante, mette en confiance, m'aide à m'ouvrir peu à peu... c'est beaucoup demander, j'en ai conscience. Les gens me disent parfois de me détendre et mon langage non verbal doit laisser transparaitre que je suis tendu et à l'affut d'un danger dans la relation à l'autre (heureusement peu fréquent mais une fille me l'a encore dit il y a genre 2 mois en date que j'étais hyper fermé physiquement et j'avais pas fait gaffe, elle a commencé les sujets perso et me travailler, bingo le danger approche).

C'était long mais j'ai poussé la réflexion autant que possible sur le lien comportement X de l'autre / sensation d'être menacé / se réfugier en soi. Désolé pour le pavé. Il y a sans doute des techniques pour désamorcer ça chez une fille dans toute la littérature de ce milieu mais quand certaines ont décidé de serrer les dents...

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Depuis on s'est revu un soir pour un verre où elle m'a invité chez elle ensuite pour la nuit, et un dîner / nuit chez elle puis ballades et ciné. J'ai fait attention et tenté au mieux d'aborder des sujets même lambda, de lui poser des questions. J'ai eu droit à quelques interrogations de sa part sur ma famille ou mon enfance, donc j'ai dû me résoudre à dévoiler des choses plus perso petit à petit. Ca me fragilise un peu donc j'espère qu'elle se montrera à la hauteur de l'effort émotionnel de ce début de partage.

Je suis un peu perdu sur certains comportements de sa part puisque sa phase "bilan" a provoqué tout un débat et des interrogations que je n'avais pas (sexuellement elle me dit et montre qu'elle a envie de moi à ces moments là, offre plus de tendresse ; en dehors du sexe marques d'affection plus erratiques, parfois distante et peu de messages).

Je ne sais pas si ce message a du sens mais voilà un update. Je me prenais la tête ce soir (n'ayant pas réussi à me la bourrer réellement avec des potes ) et j'ai eu un minimaliste "Je suis rentré, bonne nuit" après des heures de silence qui là encore surprend. J'avais l'impression qu'elle était un peu distance et le texto l'est, en même temps au moment de se coucher elle pense à moi... Tout ça est récent je sais mais jamais évident à gérer les signaux contradictoires.
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