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Vieux 13/01/2018, 14h28
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Bon alors pour moi, cette tribune ne parle pas en mon nom tout comme les feminazis.

En faite j’en ai surtout ras-le-bol qu’on vienne parler à la place de toutes les femmes. D’un côté comme de l’autre, on a rien demander. Des deux côtés, je trouve que les propos tenues sont abjectes.

Pour en revenir au harcèlement de rue, personnellement j’ai eu différents avis. Y a celles qui s’en foutent d’être regarder au quotidien, puis d’autres qui se sentent oppressés (je veux pas faire dans l’invective mais c’était pas forcement les plus bonnes et jolies) de subir le regard dans le rue, dans le métro etc. Personnellement je fais partie de la première catégorie. Si tu veux me regarder avec insistance vas y, mais je ne te calculerai pas je passerai au dessus. Je ne suis plus mal à l’aise de ce genre de chose, on a tous des yeux, c’est pas un délit de regarder.

Les filles qui vous diront qu’elles se font harceler tous les jours sont de grosses mythos, en moyenne vous allez vous faire aborder quoi une ou deux fois par semaine dans des situations précises : en attendant une amie près d’un bar, en attendant en dehors de la gare etc. Alors oui je me suis déjà fait aborder en marchant dans la rue, mais le nombre de fois est tellement peu comparée aux fois où j’étais en mode statique.

Après je pense que les françaises manquent de recul par rapport à notre société. Y a 3 semaines j’étais à Alger, je peux vous dire que labas en tant que fille vous ressentez le harcèlement de rue. Y a pas une minute où tu peux marcher tranquille comme en France.

C’est sollicitation sur sollicitation : un coup on te siffle, un coup le mec passe à coté de toi et te lache dans l’oreille « Ahhhh ziiiine » sans que tu t’y attende, un coup le mec te lâche pas même si tu fais mine de ne pas parler arabe et bloque la circulation pour te faire traverser, un coup tu réponds pas au mec il finit par lâcher « T'facon elle a de la moustache » (bon au moins celle là elle a le mérite d’être marrante ), tu prend des photos de l’architecture y a encore 2-3 débiles qui viennent te lâcher des « Selfie ya omri » sans compter tous les mecs qui passent et qui baragouinent je ne sais quoi sur ton passage. Bref c’est ça toutes les 40 secondes. J’ai même une cousine qui s’est faite choper le bras en se promenant dans la rue par un mec pour la coincer dans un hall d’immeuble dans un quartier populaire.

Un moment, un mec qui devait avoir environ 16 ans, rentre dans le bus dans lequel j’étais, me demande la direction du bus, je lui répond. Le mec sort du bus, me regarde par la vitre est me fait un doigt d’honneur. Comme ça gratuitement. Le soir une fois que la nuit est tombé, il n’y a plus aucune femme dans les rues et le peu d’entre elles pas accompagné d’hommes que j’ai pu croisé était quand même vachement en flippe.

Donc oui du coup je relativise par rapport à cette histoire de harcèlement de rue en France, parce qu’on est quand même beaucoup plus tempéré. Je peux m’habiller en semi-pute en journée à Paris, à part avoir 2-3 lourdeaux qui vont venir m’aborder, il ne m’arrivera rien de bien méchant. Quand vous sortez de l’Hexagone vous découvrez c’est quoi la liberté d’importuner.

J’emet quand même une réserve à ce terme « liberté d’importuner » qui pour moi est très mal choisi. Non on a pas le droit de nous importuner. Non on n’a pas le droit de nous faire chier au quotidien. Quand on dit non c’est non. Dans ce cas là, moi aussi j’ai la liberté de t’envoyer un coup de taser dans les boules Alors je dis oui au « droit de m’aborder » mais pas de m’importuner.

Je pense que les femmes aussi doivent prendre leur responsabilité en prenant conscience qu’il y a des détraqués et des malades mentaux dans les rues. Perso, étant sortie très jeune j’ai pris quelques reflexes quand je me trouve seule dans la rue, la première étant de ne plus mettre de talons quand je sors en boite pour les simples et bonnes raisons que 1) le bruit des talons font un bruit monstre qui pourrait alerter n’importe quel malade à plus de 500 mètres qui se balade à 4h du matin 2) c’est pas en talon que tu vas taper des sprint à la usain bolt si un pépin survient. Bref ce sont des trucs tout con comme ça mais qui ont un rôle important sur ma sécurité.

Donc sensibiliser sur les risques oui, mais les minimiser et deresponsabiliser les filles des dangers sur le principe du « c’est interdit donc ça devrait pas exister » je suis pas d’accord, c’est comme ça qu’on se retrouve en situation de danger. Et c’est ce que je déplore aujourd’hui, c’est l’infantilisation de la femme à ce sujet. Ok l’agression n’est pas de sa faute, mais en amont, il aurait fallu faire preuve de jugeote la plupart du temps. Attention je ne met pas toutes les agressions dans le même panier hein, tant les contextes et les situations varient. Mais à titre d’exemple, je ne vais jamais chez un mec si je ne suis pas sure à 200% que j’ai envie de coucher avec lui. Le mec tu ne le connais pas, t’as juste vu une façade attrayante et attirante. Qu’est ce qui te garantie que si tu lui lâches un LMR il va accepter la situation et te laisser partir?

Il est la le problème, c’est qu’on apprend pas aux femmes d’analyser l’environnement et de prendre des décisions. On les soumet à un statut de victime (ce qu’elles sont hein je ne remet pas en cause ça) mais on devrait d’abord leur donner les clés pour repérer ce genre de situations à risques avant de rentrer dans des débats stériles sur la liberté d’importuné ou non. Bref l'arbre qui cache la fôret comme d'hab.
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« A force de se planter, un beau jour on devient une fleur »

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