Discussion: [SPU] Soral en 1996
Afficher un message
 
Vieux 08/01/2017, 10h46
Barbiche_ Barbiche_ est déconnecté
Confirmé
 
Date d'inscription: août 2015
Localisation: Paris
Messages: 681
Par défaut

- « Y a une Ferrari rouge qui passe dans la rue et une fille avec une jupe de la même couleur à côté : la Ferrari pour monter dedans c'est 80 briques, la fille, si on sait y faire, c'est gratuit et ça peut même rapporter hein. Et en plus c'est quand même plus intéressant de discuter avec une fille qu'une voiture : quand j'étais petit je jouais à la poupée, j'ai toujours eu du mépris pour ceux qui jouait à la petite voiture »

- « Partir, laisser un peu de manque, y a rien de pire que la fille qui dit "c'était super, tu m'as bien baisée, revient quand tu veux" ça c'est un échec. C'est plutôt, genre :
- quand est-ce que tu reviens ?
- je sais pas, on verra si j'ai le temps.
Là c'est le parcours total et c'est moche »

- « Faire jouir sa compagne. Pour moi c'est hors-sujet »

- « Y a une démarche de solitude dans la drague qui est totale, on drague parce qu'on est seul et on drague parce qu'on veut rester seul "..." savourer le désir masochiste du manque, mais du manque qu'on retient »

- (sur les dîners mondains) « Quand vous êtes invité à un dîner en ville, c'est pas très dur de séduire, le plus dur c'est le carton pour entrer, quand vous êtes dedans, y a que des toquards, faut bien se l'dire : comme rival vous avez, un écrivain bidon, un cinéaste bidon, un acteur bidon et puis un homme d'affaire bidon »

- « Warren Beaty ne m'impressionne pas. Dans la rue c'est bien plus dur, les gens n'ont pas le temps, ils sont méfiants. La démocratie de la drague, c'est la rue : vous ne pouvez pas leur dire "j'ai un château, j'ai une bagnole de sport". Il faut aller très vite et à priori, vous avez tout contre vous »



- « Ce qui est très émouvant, c'est de voir la progression, à un moment donné ce qui est clos s'ouvre. Pour moi, il est aussi excitant et troublant de rouler une pelle à une fille que de la pénêtrer totalement parce que c'est la même chose. Après qu'elle me laisse totalement pénêtrer ou pas, ce n'est qu'une question de circonstance. Quand on a dépassé le manque pathologique de sexe à tout prix, on peut se contenter d'un baiser »

- « Ce que j'aimais bien dans la drague de rue, c'est qu'il y avait un aspect lutte de classe, le schéma qui marchait le mieux, le plus réjouissant, c'était : les deux paumés qui n'avait pour eux que leur méchanceté et leur vice de connaître mieux la rue qui arrivaient à séduire des filles de bourgeois un peu méprisantes mais qui connaissent pas bien la vie et qui arrivaient par ce travail de séduction à capter un peu de la plus-value extorquée des parents de la riche au père du pauvre. La lutte de classe, j'le dis, au bout de mon parcours de dragueur, je n'ai pas seulement écrit un livre, je suis entré au parti communiste »



- « Le dragueur, il a le respect du travailleur s'il est un peu honnête parce qu'il sait que lui, il est un parasite : souvent j'ai emballé des femmes de grands bourgeois qui avaient envie de vivre une petite aventure avec un jeune parce que leur mari, c'était un gros homme affaires qui était tellement prit par son boulot que baiser sa femme, limite, il sous-traitait, il laissait ça à moi.
C'était genre :
- il y aura bien quelqu'un pour le faire. »

- « C'est pour ça qu'il y a des systèmes de prostitutions mondains très efficaces : la fille arrive, ils se font éponger en 10 minutes, elle repart et eux retourne au boulot
La misère du dragueur de rue, lui, c'est qu'il a tout son temps. Il faut accepter la dimension misérable du truc »

- « Quand vous arrivez dans la ville et que vous désirez des femmes parce que votre mère vous manque, vous allez là où il y en a : dans les boîtes de nuits. Les boîtes de nuits, c'est très dangereux pour la vision que ça donne des femmes parce que dans la boîte de nuit, il n'y a par définition que des demi-putes et quand vous, vous n'avez pas de pognon, que vous êtes jeune, et que vous n'êtes pas homosexuel, vous n'avez rien à donner vous n'êtes pas le bienvenue : vous êtes celui qui peut piquer une jolie fille jeune à une vieux riche qui paie alors que vous ne payez rien. »

- « Vous vous avez 18 ans, votre mère vous manque, vous rêvez de rencontrer l'amour et vous rencontrez une espèce de pétasse qui vous voyez bien, va toujours avec le vieux riche et vous développez un mépris »

Bon assez pour aujourd'hui, mais, putain, tout ça en 12 minutes...

__________________
Roi de la préparation, Empereur de l'inaction

Dernière modification par Barbiche_ ; 08/01/2017 à 12h17
Réponse avec citation